Dans le cadre du "club des dirigeants" qui réunit les directions des Caf franciliennes, Nicolas Bouzou, économiste-essayiste, directeur du cabinet d’études économiques et de conseil Asterès et fondateur du Cercle de Bélem qui rassemble des intellectuels issus de pays et de disciplines variés, a animé une conférence sur le thème : L'avenir dans le travail et la réinvention du management en lien avec son ouvrage publié en 2017 : "Le travail est l'avenir de l'homme".
Selon Nicolas Bouzou, il est urgent de garantir l’autonomie des salariés et de redonner du sens à leur travail dans l’entreprise. Nous sommes entrés dans une mutation technologique, qui est celle du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle, ce qu’on appelle la troisième révolution industrielle. A chaque période de mutation économique, la peur de la fin du travail resurgit. Si certains métiers risquent de disparaître, d’autres peuvent apparaître. Ces technologies de la troisième révolution industrielle et notamment l’intelligence artificielle permettent surtout d’automatiser tout ce qui est «automatisable», ou mécanique, y compris sur le plan intellectuel.
Dans ce contexte les compétences attendues des salariés seront celles qui différencient les individus de la technologie c'est-à-dire leurs capacités à faire preuve d’initiative, d’empathie, de rigueur, de créativité et de capacité à résoudre les problèmes qui arrivent de manière aléatoire et inattendue plutôt que de respecter des « process ».
Ces évolutions questionnent également le rôle du manager. En effet, « manager » est trop souvent perçu comme une promotion et pas assez comme une compétence. Or, au-delà de compétences techniques, le manager doit avant tout posséder des compétences de leadership, une capacité à entraîner et aider les autres. Le manager doit être celui qui montre le chemin et donne le sens du travail de chacun dans un projet d’entreprise.
Pour en savoir plus : vous pouvez contacter Dominique Gruninger, manager de projets, dominique.gruninger@cafirfaf.cnafmail.fr